Étalagiste : mettre en scène pour attirer le regard

12 décembre 2018

"J’ai envie de transmettre mes connaissances à de jeunes passionnés. Je les forme du mieux que je peux, avec mes trucs et astuces. À eux d'y ajouter leur touche et leur sensibilité".

Découvrez le portrait de Julie Heymans, étalagiste indépendante et formatrice à l’efp depuis 7 ans.

Un parcours créatif

Ayant toujours vécu dans un univers créatif, j’ai fait des études secondaires artistiques. Je suis, ensuite, rentrée dans la société de ma maman. J'y ai créé ma propre cellule. J’ai commencé par des décorations sur des tournages, du stylisme pour des évènements et des étalages pour des grandes marques. De fil en aiguille, mon business s’est diversifié. Avec la crise économique et suite à la faillite de l'entreprise, je suis partie de mon côté. Formatrice à l’efp, j'ai commencé à donner cours tout en développant mon activité d'étalagiste professionelle

Transmettre son savoir-faire

Le métier d’étalagiste est encore peu connu. En tant que formatrice, j’ai envie de transmettre mes connaissances à de jeunes passionnés. De plus, c’est très difficile de trouver de bons étalagistes. J’ai donc envie de les former du mieux que je peux, à ma façon, avec mes trucs et astuces. Ils pourront ensuite y ajouter leur touche et leur sensibilité.

Former, tout en étant en activité

C’est super important selon moi ! Même si on a de l’expérience, il faut toujours être à l’affut des nouveautés et des nouvelles techniques. Plus on est actif dans le milieu, plus on apprend et plus on peut transmettre des savoirs et connaissances à jour. Si on ne pratique plus, on oublie les bases et on apprend des techniques obsolètes et dépassées. De plus, si on se met à la place d’un jeune, c’est bien plus crédible de se présenter comme étant encore en activité, plutôt que de dire qu’on n’est plus sur le marché depuis des années.

L'alternance, un atout

Les étalagistes ont 8 heures de cours par semaine. Ce n’est donc pas en un an qu'on apprend le métier. Les stages sont indispensables et complémentaires à la formation. On y apprend des techniques qui sont peut-être différentes des miennes et surtout on met en pratique quotidiennement ce qu’on apprend. Plus un auditeur travaille, plus il va pouvoir s’entrainer, acquérir des automatismes et se professionnaliser.

Ma fierté : la réussite de mes auditeurs

Je suis tellement fière quand je reçois des nouvelles d’anciens et que je vois ce qu’ils sont devenus. Par exemple, j’ai gardé contact avec trois jeunes filles qui ont obtenu de bonnes places : l’une travaille chez Desigual et voyage énormément, l’autre dans une boutique et s’occupe des étalages et la dernière s’est mise à son propre compte. Elles m’appellent encore pour me donner des nouvelles, me demander des conseils et des trucs et astuces. Ca fait tellement plaisir et c’est tellement gratifiant ! Je suis fière de voir qu’elles sont sorties du lot et qu’elles réussissent.

Un conseil

Quand on veut, on peut ! Si vous avez un objectif, n’hésitez pas, foncez et n’ayez pas peur. Tout est possible, il faut juste se lancer. Et même si on échoue, ce n’est pas grave, ce n’est pas un échec, mais une expérience qui nous fera grandir davantage. Je me suis bien plantée 2 fois et pourtant je me suis relevée à chaque fois !

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